Régater, c’est décider.
Et décider, c’est connaitre, comprendre et savoir : ce qui est complexe (plan d’eau, parcours, vent, mer, …), ce qui est incertain (le terrain de jeu bouge sans cesse). Quelle est la décision la plus rationnelle ou la moins irrationnelle ? Quelle est la situation la plus satisfaisante ?
Pour décider, de quelles informations je dispose ? Comment vais-je les analyser (priorité à la vitesse, ou au vent) ? Quelle sera la décision prise à partir de ces éléments ?
Très souvent, la décision devra être rapide et prise avant ou parfois après mes adversaires
Les facteurs déterminants :
- le vent : sa direction, sa force, ses variations.
- la vitesse : comment mener son bateau le plus vite possible
- la mer : quelles sont les conditions de navigation ?
- le parcours : côtier, banane, triangle.
Le terrain de jeu ou le cadre en régate.
Le cadre est une notion particulière à la voile. Imaginez un terrain de rugby qui bouge et se déplace sans arrêt. Le vent (sa direction) et la mer modifient sans cesse le terrain de jeu. Une des règles d’or est de ne jamais sortir du cadre. En sachant que ce cadre peut changer à tout moment. Savoir lire le plan d’eau est la marque des grands tacticiens. Plus facile à dire qu’à faire : repérer les risées, les anticiper, percevoir les effets de côte, appréhender les bascules de vent. Tout un art !
Tout est dans le positionnement : toujours là où il faut.
Quelques conseils :
- rester à l’intérieur, c’est rester proche de l’axe du parcours et de son évolution en cours de régate. Cela donne une marge si le vent adonne ou si un adversaire vire sur son bateau
- limiter les écarts latéraux : pour exemple, sur un écart latéral de 500M entre 2 bateaux, une variation de 10° de la direction du vent peut creuser une avance de 100M à la bouée en faveur du bateau qui se situe du coté favorable ou adonnant (toute chose relative sur un vent constant).
- maintenir sa position ou un avantage en se positionnant entre la marque et l’adversaire ( notion de petit côté et grand côté)
- naviguer d’abord sur le bord rapprochant, d’où l’utilité de bien mesurer le cap
- et surtout ne pas hésiter à « tasser » ses adversaires vers le petit coté (en toute courtoisie).
Prochain mémento : le départ (II)