Une rencontre avec Alexandre Lécuyer, moniteur-entraineur-formateur à la SNB depuis 2022. Il anime en ce moment une formation Certification des niveaux 4 et 5 Catamaran.
Alexandre, sur quoi portait ton intervention à l’instant ?
J’étais sur la notion d’ado (ndlr : adonnante) ou refus avec les jeunes du niveau 4 et 5. C’est une nouvelle promotion pendant toute la semaine. Nous sommes en formation théorique le matin et pratique l’après-midi. C’est la deuxième formation que j’anime à la SNB depuis mon arrivée. Cette formation est un accès à la préparation du monitorat.
Quand as-tu commencé à naviguer ?
J’ai commencé la voile à 4 ans en Bretagne, à Brest exactement à la Société des Régates de Brest. J’ai un parcours atypique. J’ai commencé par faire de l’Optimist mais j’étais trop léger pour faire du Laser. J’ai fait du rugby pendant 15 ans ( au poste de demi de mélée dont 5 à un niveau élevé). Mais j’ai continué naviguer car j’avais pas mal de pôtes au pôle France 420 Catamaran. Je suis revenu à la voile et j’ai fait de la compétition en catamaran équipe Finistère en catamaran Hobie 16
Au niveau professionnel ?
Le club m’a engagé comme moniteur. J’ai pris en charge l’entrainement des catamarans 2 fois par semaine pendant 4 années. Je faisais aussi des saisons dans le sud à Six-fours. J’ai fait un an de Marine Nationale. Je suis titulaire d’un BP (brevet professionnel d’état) et je prépare actuellement un DJEPS option entrainement (niveau entraineur national). J’ai pris en charge la formation des futurs moniteurs à la SNB.
Pour ton DE ?
Mon projet est de relancer la dynamique d’entrainement d’une partie des jeunes du CDV (re-dynamisation de la pratique de compétition au sein du Var). Le constat est le suivant : la marche entre le circuit Critérium et le ircuit de Ligue est trop haute. Comment remédier et favoriser l’ascension des coureurs ? L’idée est de relancer un circuit intermédiaire départemental à la sortie du critérium pour découvrir l’Optimist de compétition. C’est le circuit Challenge. Il permettra de récupérer aussi systématiquement les benjamins inscrits en circuit compétition et les minimes qui ne sont pas classés sur la première moitié du classement général.
Comment le projet sera-t-il organisé ?
Le Var est un des départements les plus étendus (432 km donc 98 pour les iles de Porquerolles). 3 bassins d’entraiment sont créés : le bassin Ouest (St Cyr-le Pradet), le bassin Centre (Le Pradet-Bormes), et le bassin Est (Cavalaire-Fréjus). Chaque bassin est autonome. Le cahier des charges fixe 2 régates minimum de septembre à juin par bassin. Elles compteront pour le circuit départemental Challenge.
Pour le bassin Ouest ?
Une régate sera organisée à l’issue d’un stage à Bandol du 18 au 21 mai (dimanche 21 mai-régate). La dernière journée sera la finale départementale qui aura lieu à Cogolin le 4 juin. Elle clôturera le circuit départemental 2023.
Quelle est la première étape d’un tel projet ?
C’est de ne pas arriver à motiver les coachs. Le circuit Challenge n’existe plus depuis 10/15 ans. Il faut relancer la dynamique. De nombreux départs de cadres dans le Var ont eu lieu vers le 06 ou le 13. Ils n’ont pas été remplacés. Dans le 06 et le 13, la dynamique est déjà en place.
Comment s’y retrouver dans tous ces niveaux ?
Le circuit Challenge, c’est la troisième division pour ainsi dire. La première division est composée par les coureurs qui vont rentre dans le circuit dont le niveau de qualification est fixé par la FFV (exemple : pour la CIP, régate internationale, il faut être classé dans les 60 premiers garçons ou dans les 40 premières filles).
La deuxième division comprend les coureurs du circuit régional qui ne sont pas classés en première division 1. Mais il faut savoir qu’un coureur de première division court automatiquement en deuxième division sur le circuit régional.
La division 3 dit Challenge (circuit départemental) est composée par les coureurs qui sortent de la division 4. La quatrième division est le circuit Critérium (circuit départemental restreint).
Quel est l’intérêt d’un tel projet ?
Le challenge ou division 3 représente un vivier de coureurs important pour les clubs. C’est un niveau intermédiaire qui permet aux coureurs de progresser de manière homogène. Sans cette marche, les coureurs arrivent sur le circuit de Ligue, mais avec le risque « de se faire démonter” et le moral en prend un coup.
Où en es-tu de la validation du diplôme d’état ?
Normalement, c’est pour fin novembre. Je dois valider 4 unités de compte. Les deux premières concernent le projet. La troisième concerne l’entraînement (entretien avec un jury à partir d’une séquence vidéo d’entrainement-analyse, connaissances générales sur le support, les spécificités, le type de coureur, tranche d’âge, ce qu’il reprendre-aéro et hydro et mise en place d’une progression d’entrainement). La quatrième est l’animation d’une séance scolaire. Je possède déjà l’unité de compte 4 avec mon BP et l’unité de compte 3 avec mon diplôme d’entraineur. C’est donc sur la présentation du projet que la validation va se jouer.
Pour le TEAM OPTIMST de la SNB, quelles sont les prochaines échéances ?
Sur les 6 coureurs, 2 vont partir en stage la semaine du 20 février à la Londe. La semaine s’achèvera par une régate de Ligue le dimanche 26 février. Pour les autres, rendez-vous au mois de mars Team à Bandol pour le championnat CDV 83.
À bientôt