Camille et Charles naviguent ensemble depuis un an seulement sur un catamaran SL16 et ont réussi 2 podiums cette année (3ème au NATIONAL Catamaran et 2ème au Championnat de France en C3). Camille barre et Charles équipe.
Camille et Charles sont à la recherche de Sponsors.
Camille :
Je fais de la voile depuis l’âge de 5 ans. J’ai fait beaucoup d’OPTIMIST (Interligues, CIP, CIE) jusqu’à 12/13 ans. Un championnat de France en RS FEVA (dériveur en double) et 2 ans de LASER.
(Camille courait en LASER à Hyères et la section LASER a fermé). J’ai passé un an sans courir, j’ai passé mon CQP à Toulon. Et Charles Trignan, entraîneur, m’a proposé d’intégrer l’équipe. J’ai essayé et voilà!Pour la suite, je n’ai pas trop de visibilité car je pars pour mes études (archéologie à Bordeaux). J’essaie de suivre le modèle de ma soeur et mon frère qui ont beaucoup navigué.
Charles :
« Je fais partie de la SNB et de l’équipe catamaran du CDV. Je navigue depuis l’âge de 4 ans à Bandol (Jardin de la mer, OPTIMIST) et j’ai intégré l’équipe du CDV (Centre Départemental de Voile), en SL15.5, NACRA15 et enfin depuis un an SL16 avec Camille. J’ai découvert le WASZP l’année dernière et cela me plait bien. Pour l’instant, catamaran pour cette année, et après, on verra… Je n’ai pas de modèle (« mon papa, quand j’étais petit »). On va suivre les JO, bien sûr ! Au niveau études, je souhaite devenir ingénieur naval. Je ne sais pas encore où je serai mais je m’arrangerai pour continuer à naviguer. «
Sur le bateau, le mode de fonctionnement et la répartition des tâches sur le bateau peuvent varier selon les conditions. La stratégie est partagée, contrairement à certains équipages qui ont des tâches bien définies. Dès que le bateau ralentit, dans les conditions « light », c’est plutôt Camille. Dans un vent plus fort, c’est Charles. Il s’occupe plus particulièrement du spi. Le principe de base est de communiquer et d’échanger dès qu’on reçoit une information. « Au début où on naviguait ensemble, on échangeait toutes les informations possibles et maintenant, on fait le tri pour rester concentrés. Pour les manoeuvres, c’est Camille qui annonce. » Certains réglages sont établis avant le départ (quête du mat et lattes de GV). Les autres réglages se font en course (bordure, cunningham GV, cunningham de foc, spi). Pour le spi, c’est toujours l’équipier (Charles) qui gère.
La règle de navigation d’un catamaran en régate, c’est la priorité à la vitesse. « Plus tu vas vite, plus tu capes et moins tu dérives. » Le fait de naviguer en double demande une organisation (calendrier synchronisé, présence aux entraînements. « Comme il n’y a qu’un an, que nous naviguons ensemble, il a fallu rapidement comprendre comment chacun de nous naviguions pour devenir compétitif. »
Comment se passent les entrainements ? L’entraineur (Charles Trignan) a établi un programme sur l’année. Le jour de l’entrainement, on affine en fonction des conditions météo. « Nous avions quelques problèmes sur les départs et on a demandé à Charles de travailler sur ce point précis. Ce qui posait problème, c’était notre placement (mal placé ou mal engagé et obligé de rattraper le retard). « Heureusement, notre point fort est la « speed » (vitesse). Dans les manoeuvres, on se débrouille bien aussi. Le dernier jour du Championnat, on a du mal sous spi, on montait beaucoup trop par rapport aux autres. Sûrement un problème de conduite aussi.
Avez-vous une préparation physique particulière ? « Chacun de nous fait du sport à coté mais on n’a pas (encore ?) de programme spécifique pour la préparation à la compétition. Certains équipages le font. »Un entrainement par semaine. 5 ou 6 régates sélectives , plus les Championnats (National Open pendant la Pentecôte 3ème place) et les Championnats de France. Le Championnat d’Europe n’existe qu’en NACRA. « On espère les faire (Espagne). » Le Championnat du monde se déroule en NACRA aussi.
« On va basculer sur NACRA15. » Pas de jauge de poids, juste une jauge du bateau pour assurer la monotypie. Mais l’organisation des réglages sur le bateau peut être différente. « La différence entre le NACRA15 et le SL16 tient surtout dans la conduite, le NACRA15 (catégorie C1) est beaucoup plus facile à barrer (moins ardent). Les dérives en forme de C changent la donne contrairement à la catégorie C3 (SL16 catamaran sans dérive). Les dérives allègent le bateau dès que le vent monte. Le bateau ne déjauge pas mais il « skimme » (affleurer l’eau). » Charles a déjà compris les contraintes de la navigation avec dérives (allures, force du vent, …). Le NACRA15 « plante » moins que le SL16 qui a un mat un peu surdimensionné à la plateforme (SL15.5 et SL16 ont la même coque). « Beaucoup moins de soleil en perspective ». Le NACRA15 dispose d’un chariot de foc.
Les ambitions ? Des objectifs ? C’est la première année de cata pour Camille. Elle n’en avait jamais fait avant. « On ne s’était mis de pression et au fur et à mesure des régates, on a vu qu’on marchait bien. Et au Championnat de France, on s’est dit pourquoi pas un podium ? Notre entraineur nous interdit de fixer des objectifs de classement. Seulement des objectifs de travail. » Pour cette année, l’objectif est de prendre en main le NACRA15. Le niveau est beaucoup élevé en NACRA puisqu’il est devenu le support officiel Word Sailing 2018. La prochaine régate pour nous en NACRA15, c’est Bormes en novembre.
Bon vent à ce chaleureux équipage